Nous vivons depuis quelque temps des phénomènes orageux de grand ampleur, dus probablement au changement climatique, ce qui sous-entend que ces évènements se produiront probablement plus régulièrement. Il nous faut donc s’y adapter et en même temps limiter, voire supprimer, leur impact sur notre territoire.

Un syndicat, le SMAGE, est en charge de la prévention des inondations. Il regroupe 172 communes des bassins versants du Grand et Petit Morin. Depuis 2016, il travaille à l’élaboration d’un plan de prévention des inondations (le PAPI) et met en place, petit à petit, des actions afin de limiter l’impact du dérèglement climatique. Sur le formulaire de la taxe foncière est inscrite une colonne où apparait la GEMAPI, taxe que tout propriétaire doit payer à l’Etat. Son montant est affecté au SMAGE afin que celui-ci puisse réaliser des travaux de prévention d’inondation. Cependant, devant l’ampleur de la tâche, ces travaux se résument pour l’instant au retrait d’embacles et à quelques opérations d’urgence. Il faudrait donc augmenter considérablement le budget du SMAGE afin de réaliser des travaux importants (zones d’extension des crues, bassins de rétention, déviation de rus, etc.), ce que l’Etat est incapable de financer actuellement.

Conscient de l’impuissance de l’Etat, les élus de la commune réfléchissent avec la profession agricole pour trouver des solutions afin de limiter ou supprimer tout risque d’inondation dans les hameaux et le bourg. Le problème est complexe car les inondations récentes sont dues à des causes parfois différentes :

  • Saturation des terrains agricoles lors d’épisodes orageux très importants, ce qui entraîne des torrents de boue qui bouchent les canalisations et provoquent des inondations de propriétés.
  • Saturation des canalisations d’écoulement des eaux due à la montée en charge des rus. L’eau des canalisations ne peut plus s’écouler dans les rus et soulève les avaloirs pour se répandre ensuite dans les maisons.
  • Débordement des rus dans les hameaux situés en points bas.

A ces différentes causes, se rajoute le fait que lors de la création des réseaux d’eaux pluviales, les maîtres d’ouvrage de l’époque ont décidé, tout logiquement, de faire converger par gravité les eaux vers les points bas. Or, plusieurs hameaux se situent sur ces points de convergence, notamment,  Mélarchez, Les Chaises, Baillard et le Croupet (ce sont principalement ces hameaux qui sont impactés par les inondations). A l’époque, cela ne posait pas de problème car les réseaux et émissaires étaient capacitifs, mais le dérèglement climatique a bouleversé la donne.

Il faut donc trouver des solutions afin de limiter l’impact de ces phénomènes climatiques. On pourrait, bien sur, dévier l’ensemble du réseau ou des rus à l’extérieur de ces points bas, mais ce sont des travaux de très grande ampleur que la municipalité est incapable de prendre en charge. Ils relèvent de la compétence de l’Etat (au travers du SMAGE), avec une série d’études préalables, ce qui nécessite beaucoup de temps et une réelle volonté politique.

Or, devant l’urgence, le temps nous manque. La réflexion consiste donc à réaliser des travaux de moindre importance. Nous étudions actuellement plusieurs possibilités qui pourraient être mises en place dans un temps raisonnable, en tenant compte du budget communal :

  • Réalisation de bassins de rétention suffisamment capacitifs en amont des zones urbaines : soit sur domaine public partout où la municipalité est propriétaire (très peu de sites), ou sur domaine privé, mais cette opération nécessite l’accord des propriétaires (servitude ?), et/ou exploitants, et leur dédommagement.
  • Creusement et élargissement d’émissaires sur domaine public ou sur domaine privé avec servitude.
  • Réalisation d’infrastructure de type « digue » avec accord des propriétaires, en amont des hameaux.
  • Remplacement de canalisations insuffisamment capacitives.
  • Acquisition de matériel de pompage de grande puissance pour les cas d’urgence.
  • Réunions avec le SMAGE pour coordination de travaux.

La municipalité a bien conscience que ces opérations ne régleront pas complétement les cas d’intempéries exceptionnelles, mais elle espère limiter leur impact. En attendant une décision de l’Etat pour la prise en charge des travaux d’importance, elle suggère que tout propriétaire agisse sur la prévention des inondations en installant des dispositifs anti inondation. Se renseigner en mairie.